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Aller mieux ou garder ses blessures ?





Beaucoup de personnes se disent que ça ne sert à rien de remuer le passé, qu'il faut laisser le passé où il est et avancer, qu'il y a plus dur dans la vie, qu'il y en a qui ont vécus des choses bien pire...


Mais est-ce vraiment efficace d'ignorer les blessures du passé, de les refouler et de les enfermer ? En fait non ! Le problème avec les cadavres c'est que plus ils sont ignorés et plus ils viennent vous hanter ! Et que cache ces formules toutes faites si ce n'est la plupart du temps la peur du changement ou encore, l'ignorance de ce qu'une thérapie bien menée peut réellement vous apporter !


La peur du changement est en effet un véritable frein à l'évolution de l'être. Ne dit on pas souvent qu'il est préférable de rester dans ce que l'on connait, même si cela signifie souffrir ou subir, que d'oser aller vers l'inconnu. Et cet inconnu dans une approche thérapeutique est l'inconnu d'un soi délesté d'un passé encombrant. Qui suis-je sans ces blessures auxquelles je me suis si souvent identifiées(és), comment pourrais je encore justifier ma colère, ma tristesse ou encore mon besoin d'attention et d'amour si je me défais de ce qui aujourd'hui me sert d'étendard à mon mal être et qui vient justifier mes agissements ? Aller à la rencontre de ses blessures c'est aussi aller à la rencontre de soi-même, d'une dimension de soi que l'on n'est même pas encore en mesure d'appréhender. Aller à la rencontre de ses blessures c'est souvent l'anticipation de revisiter ce qui fait mal et que l'on garde secrètement fermé à double tour quelque part en soi. Mais cela demande beaucoup, beaucoup d'énergie pour contenir ce mal être, pour continuer à faire semblant de gérer, d'aller bien, de porter un masque et de prétendre avancer. Et au bout d'un certain temps viennent l'usure, la fatigue, l'épuisement de revivre inlassablement les mêmes circonstances de vie pour finalement, dans le meilleur des cas, en prendre conscience et entreprendre la démarche de se faire aider. L'émotion suscitée par l'anticipation à revisiter ce qui jadis a blessé est souvent démesurée. Sauf dans les cas de traumatismes importants ayant laissés la personne dans un état de stress post traumatique toujours actuel. Mais pour ce qui est des démarches plus classiques de demande d'accompagnement, l'adulte consultant redoute souvent de manière disproportionnée la confrontation avec les pans douloureux de son histoire. Car derrière cette sourde angoisse se cache l'enfant, l'adolescent qui n'a pas pu gérer la souffrance de la perte, de la séparation, de l'humiliation, du rejet ou encore du désamour... Alors que l'adulte a désormais les ressources nécessaires pour enfin ré-ouvrir la porte du condamné et se réconcilier avec les parts de soi jadis ensevelies sous la terre de l'oubli et du silence.


Pour ce qui est de l'ignorance des bienfaits d'un accompagnement thérapeutique, parlons de la colère. L'émotion refoulée la plus destructrice est sans doute la colère et elle l'est justement parce la personne a souhaité l'étouffer. La colère à la base est une émotion comme une autre, il n'y a pas de bonne ou de mauvais émotion. Il y a des émotions agréables et d'autres qui sont désagréables à vivre c'est tout ! La colère exprimée sur le moment est une émotion saine, de la même façon que la tristesse ou la joie. La colère est de loin l'émotion la plus réprimée, car jugée négativement. Il est très rare que des personnes expriment naturellement leur mécontentement et lorsque c'est le cas elles peuvent être à même de le faire sans émotion démesurée et cela peut se résumer à un simple : non je ne suis pas d'accord avec ça ! Dit avec un ton suffisamment assertif mais néanmoins posé pour que l'intention émise soit comprise, entendue et respectée. La colère refoulée systématiquement parce que je ne sais pas faire autrement, parce que j'ai appris à faire comme ça, parce que je ne sais pas exprimer mes besoins, parce que je n'ai pas appris à me faire respecter... est une bombe à retardement. Il suffit alors d'un mot pour créer cette explosion de rage incontrôlable et parfois meurtrière. Alors comment faire autrement ? Accepter de regarder sa vie avec honnêteté, de se faire accompagner dans ses espaces de vulnérabilité où l'expérience du thérapeute sera garant d'un accompagnement sécurisé et sécurisant dans les méandres de son histoire personnelle. Il en est de même pour la tristesse, le chagrin indescriptible de la perte d'un parent, d'un frère, d'une soeur, d'un amoureux, d'une amoureuse... Les ruptures causés par de nombreux déménagements, les changements d'écoles sont autant de sources de souffrances et de traumatismes sur lesquels chacun se construit, cahin caha et qui vous rattrapent au cours d'une rupture amoureuse, d'un licenciement ou d'un contrat non reconduit. La honte et la peur laissent également des traces indélébiles qui conditionnent lourdement le fonctionnement de l'individu et impact également ses choix de vie.


Toutes les expériences qui ont laissées un souvenir émotionnel douloureux qui n'a pas pu être gérer et digérer en temps et en heure conditionnent le présent et enferment dans un schéma inconscient de répétitions. Vivre et revivre ce que l'on connait déjà est confortable dans une certaine mesure mais conduit inexorablement vers la perte de cet éclat de vie qui stimule et nourrit le désir d'expérimenter et d'ouvrir à l'infini l'espace des possibles.


Alors, qu'est ce qui vous anime le plus ? Rester dans le confort de ce que vous croyez être ou allez à la découverte de votre potentiel illimité ? Je vous souhaite de choisir d'aller vers votre potentiel illimité, de briser les chaînes des limitations, qu'elles soient de l'ordre des croyances, des conditionnements liées à l'expérience, à la famille, à la société ou à la religion. De pouvoir enfin vous abandonner en toute confiance à l'énergie de vie qui vous anime en découvrant ce sentiment de sécurité intérieure et de découvrir que vous êtes tellement plus que tout ce que vous ne pourrez jamais imaginer !



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